Insecticides anti-frelons : un danger pour les abeilles et les pollinisateurs ?
Les insecticides contre le frelon asiatique menacent-ils les abeilles ? Études, risques pour les pollinisateurs, bonnes pratiques et alternatives en 2025.
Les insecticides anti-frelons sont-ils dangereux pour les pollinisateurs ?
Introduction
Face à l’expansion des frelons asiatiques en France, l’usage d’insecticides s’est intensifié dans la lutte contre ces nuisibles. Mais cette stratégie soulève une question cruciale : les insecticides anti-frelons représentent-ils un danger pour les insectes pollinisateurs, notamment l’abeille domestique ? En 2025, cette interrogation mobilise apiculteurs, scientifiques, communautés de communes, fédérations régionales et professionnels de l’apiculture. Cet article fait le point sur les risques réels, les précautions à prendre et les alternatives existantes, en lien avec la préservation de la biodiversité, la pollinisation et la défense contre les organismes nuisibles comme le frelon européen, les guêpes, et autres hyménoptères.
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Insecticides anti-frelons : de quoi parle-t-on ?
Les insecticides utilisés contre les frelons asiatiques (Vespa velutina), les frelons européens ou encore le frelon géant centre-asiatique ciblent principalement les reines fondatrices, les ouvrières et les mâles. Ces produits, souvent à base de pyréthrinoïdes, sont appliqués directement dans les nids de frelons à l’aide de perches télescopiques ou de pulvérisateurs spécialisés. La méthode de destruction doit être rigoureuse et adaptée.
Mal appliqués, ces traitements peuvent contaminer les alentours : fleurs, haies, ruches, poteries décoratives, jardin asiatique, zones fréquentées par les abeilles, les guêpes, ou d’autres hyménoptères utiles. Le danger vient de la dispersion des résidus sur la flore butinée par les insectes pollinisateurs ou sur les proies (mouches, chenilles) consommées par ces prédateurs. En cas d’intempéries, les résidus peuvent se répandre plus largement, ce qui augmente le risque de destruction des nids de guêpes à proximité. L’usage de traitements en large-bande est particulièrement déconseillé. Ces pratiques doivent être contrôlées dans une logique de désinsectisation ciblée, notamment en cas de prolifération dans les zones sensibles comme les ruchers, les domaines privés, ou les lieux fréquentés par l’homme.
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Quels risques pour les pollinisateurs ?
Contamination directe et indirecte
Les abeilles, les guêpes, et autres insectes peuvent absorber des résidus ou être contaminés par contact. Le venin ou une piqûre indirecte n’est pas nécessaire : les effets sublétaux (désorientation, perturbation du vol, stress) peuvent suffire à affaiblir une colonie. Une simple piqûre peut représenter un danger pour l’homme, notamment en cas d’allergie sévère ou de réaction anaphylactique. La piqûre de frelon reste très douloureuse et peut être un danger sanitaire réel. Les zones les plus touchées font l’objet de signalements réguliers auprès des référents désignés par les communautés de communes ou les conseils départementaux.
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L’effet cocktail et la menace sur les larves
L’association d’insecticides avec d’autres produits agricoles impacte gravement les larves dans les ruches. Les substances affectent le système nerveux des hyménoptères, raccourcissent la durée de vie des ouvrières, empêchent la reproduction des femelles fécondées, et déstabilisent les colonies entières. La prolifération des frelons à pattes jaunes, la présence d’un essaim dans un rucher, ou un nid de frelons asiatiques détruit trop tardivement, peuvent aggraver l’impact sur la ruche. Le thorax et l’abdomen des insectes exposés présentent des altérations notables. Les nids de frelon, notamment lorsqu’ils sont sphériques et bien dissimulés, peuvent représenter un risque sous-estimé, d’autant plus que leur localisation dans des zones résidentielles peut être dangereuse pour l’homme.
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Enjeux scientifiques et pistes de recherche
Les institutions telles que le Muséum national d’histoire naturelle s’impliquent activement dans l’étude du comportement des frelons asiatiques, des effets des insecticides sur les pollinisateurs, et dans la mise en place de méthodes alternatives telles que le piégeage sélectif. Le piégeage ciblé des fondatrices ou des frelons à pattes jaunes est l’une des pistes les plus prometteuses pour réduire l’impact sur la biodiversité. L'utilisation d'appâts sélectifs, adaptés aux hyménoptères nuisibles et non aux pollinisateurs, est recommandée. Ces dispositifs doivent être validés par des apiculteurs expérimentés et intégrés dans des stratégies de lutte collective contre les frelons invasifs. En parallèle, il est crucial d’informer la population sur les dangers liés aux espèces invasives et de coordonner les interventions grâce à des référents locaux.
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Conclusion
En 2025, l’utilisation des insecticides contre les frelons asiatiques demeure une nécessité dans certaines situations critiques, mais elle comporte des risques tangibles pour la ruche et les pollinisateurs en général. Contamination des fleurs, perturbation des colonies, prolifération non contrôlée : autant de facteurs qui rappellent l’importance d’une approche raisonnée, sélective et coordonnée.
La solution ne réside pas uniquement dans l’éradication chimique, mais dans un équilibre entre vigilance locale (signalement, piégeage), action collective (lutte coordonnée par les référents ou conseils départementaux) et intervention professionnelle certifiée.
Les frelons asiatiques, frelons européens, fondatrices, nids de frelon sphériques, piqûres douloureuses, prédateurs agressifs et leur prolifération menacent les ruchers. Capturer les nuisibles avec des pièges sélectifs, utiliser des insecticides avec précaution, faire appel à une entreprise spécialisée, et agir en coordination avec les communautés de communes : telles sont les clés d’une lutte collective durable contre les dangers pour l’homme, l’environnement et les apiculteurs. La protection des ruches, du pollen, et des espèces pollinisatrices est une priorité apicole face aux espèces invasives comme le frelon asiatique en France. Ces nuisibles, au comportement invasif et parfois dangereux pour l’homme, doivent être éradiqués de façon sélective avec des pièges à frelons asiatiques adaptés, surtout lorsqu’ils viennent détruire des colonies entières.
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